Informations pratiques

Plan d'accès

Cerema Normandie-Centre
10 chemin de la poudrière
CS 90245
76121 le grand quevilly cedex
France

Date(s) et horaires

Le 11 octobre 2016
De 9h00 à 17h00

Informations

Contact logistique
Marie-Christine Varnier
marie-christine.varnier@cerema.fr
Présentation

Le premier atelier géothématique organisé par la direction territoriale Normandie Centre s’est tenu le 11 octobre. Le thème retenu était « biodiversité et géomatique » ou comment mettre les outils de la géomatique au service de la connaissance de la biodiversité, de sa préservation et de sa restauration. À destination des chargés d’études, géomaticiens et administrateurs de données, cette journée a permis d’échanger sur l’actualité de la biodiversité et de la géomatique et de partager expériences et méthodes utilisées sur plusieurs études. L’atelier géothématique était ouvert aux services techniques des collectivités, de l’État et des établissements publics, aux partenaires associatifs œuvrant en faveur de la biodiversité. Il a réuni de l’ordre de 70 personnes.

Le programme était organisé en trois temps.

Un premier temps

Consacré au contexte national du MEEM en termes de biodiversité et géomatique avec l’intervention de Nathalie Marthe-Bismuth, conseillère information géographique auprès du directeur de la DGALN. En dehors de la présentation de ces missions exercées au sein de cette direction d’administration centrale, Nathalie Marthe-Bismuth 01_N_Marthe_Bismuth_presentation_DGALN (format pdf - 243.2 ko - 04/11/2016) a exposé les objectifs et obligations de la directive Inspire, de la loi Biodiversité, et la loi Lemaire portant sur la république numérique. Le constat qui peut être fait est une place grandissante, voire la généralisation de l’emploi des SIG dans l’ensemble des institutions et structures traitant d’environnement. Pour la DGALN, l’enjeu est de taille puisque cette utilisation entraîne la nécessité de transmettre l’information géographique et donc de s’organiser pour disposer des circuits adéquats.

Le second temps autour des « observatoires et diagnostics locaux »

Ce sont des sujets sur les mares, le suivi du bocage, les méthodes de délimitation des ZNIEFF marines et d’inventaires des zones humides, la cartographie des sites Natura 2000 qui ont illustré cette deuxième partie d’atelier.

Le Conservatoire des Espaces Naturels de Normandie par l’intermédiaire de Emmanuelle Bernet et Charles Bouteiller 02_E_Bernet_C_Bouteiller_PRAM (format pdf - 3.9 Mo - 04/11/2016) ont présenté le dispositif PRAM (Programme Régional d’Action en faveur des Mares en Normandie). L’enjeu principal de cette initiative est de diminuer le processus de dégradation des mares. Des objectifs ont été fixés au PRAM tels que :
Connaître le nombre de mares et leur répartition en Haute-Normandie
Améliorer les connaissances sur la diversité et la biodiversité des mares et réseaux de mares.
Entretenir et restaurer les mares et réseaux de mares
Protéger les mares (sensibilisation, formations, mesures réglementaires…)
Créer une synergie entre les différents acteurs.
La base de données en cours de constitution est basée sur un mode collaboratif. De l’acquisition de données est faite avec des contributions venant de sources différentes mais tout en respectant un même modèle de saisie et de description pour garantir l’homogénéité.

L’acquisition de données (mais aussi la connaissance) a également été le fil conducteur de la présentation de Frédéric Gresselin de la DREAL Normandie 03_F_Gresselin_zones_humides (format pdf - 12.9 Mo - 04/11/2016)f qui a présenté la méthode d’inventaire des zones humides. Cet inventaire a été motivé par les fonctions des ZH qui sont souvent oubliées comme la régulation des inondations, l’assainissement. La méthode est réalisée en 2 temps :
réalisation d’un atlas au 1/1000 fondé sur de la photo-interprétation contrôlée avec des visites de terrain
développement d’un modèle pour toutes les zones inaccessibles par photo-interprétation.
Des tests de validation sont régulièrement effectués. Les prochains objectifs sont d’ajouter des indicateurs de fonctionnalité des ZH : productivité hydrologique et capacité épuratoire. Dans le cadre de la fusion des deux régions, un travail en commun d’harmonisation des inventaires est prévu entre la méthode de l’ex région Basse Normandie et celle appliquée en ex Haute Normandie sur les critères botaniques et pédologiques.
Les questions de méthode de définition ont été également évoquées par Nicolas Leclerc de la DREAL Normandie et Alexandrine Baffreau de l’Université de Caen 05_N_LECLERC_A_BAFFREAU_ZNIEFF_Mer (format pdf - 1.9 Mo - 04/11/2016) dans leur présentation sur le dispositif de délimitation des ZNIEFF marines. La région Normandie est la deuxième région après PACA à se lancer dans la détermination de ces zonages d’inventaires. Les critères d’éligibilité ont été fondés sur la rareté de l’espèce et la présence d’espèces indigènes.
La méthode se décompose en trois parties :
liste des espèces et habitats déterminants
définition des périmètres : approche par habitat avec utilisation des données les plus récentes possibles
ajout d’espèces

Julien Defenouillère de la DREAL Normandie 04_J_Defenouillere_bocage (format pdf - 5.6 Mo - 04/11/2016) a poursuivi en expliquant comment mettre en place un observatoire statistique (2 indicateurs définis) des haies à partir de placettes retenues (au total 56 000 ha levés) et sur la base de saisie à grande échelle de ces linéaires. Cette étude se justifie d’autant plus localement que la Normandie est la région la plus bocagère de France.

La fin de matinée a été consacrée à la présentation (Julien Defenouillère) 06_J_Defenouillere_Natura2000 (format pdf - 4.3 Mo - 04/11/2016) de l’outil développé par la DREAL Normandie pour cartographier les habitats des sites Natura 2000. L’enjeu était de faire face à la multitude des référentiels existants. Une aide à la saisie avec un formulaire est proposée. Elle garantit une homogénéité dans les levés effectués. Cet outil développé sous Qgis est disponible pour tous les services en faisant la demande.

Le troisième temps de la journée était consacré au volet « préservation et restauration de la biodiversité »

Pierre Vigné du Cerema 07_P_Vigne_SRCE (format pdf - 22.1 Mo - 04/11/2016) a présenté la méthode de production d’un mode d’occupation du sol « environnement » construit à partir de bases de données existantes et utilisé dans le cadre de l’élaboration du SRCE, notamment dans les phases de modélisation. Ce MOS qui doit être actualisé dans le cadre du suivi des indicateurs nationaux pose des difficultés puisque compte tenu de l’évolution des bases de données utilisées, il devient difficile, voire impossible d’appliquer la méthode initiale. Le résultat obtenu permet très difficilement une comparaison. La piste à privilégier serait de sélectionner dans le MOS environnement les classes identifiées spécifiquement (milieux secs, pelouses silicicoles, …) et de les intégrer dans la nomenclature d’un futur mode d’occupation du sol normand.

L’intervention suivante réalisée par Audrey Bargé de la métropole de Rouen et Adrien Simon du CEN 08_A_Barge_A_Simon_coteaux (format pdf - 3.7 Mo - 04/11/2016) a permis de descendre d’un niveau d’échelle avec la démarche trame verte et bleue mise en œuvre sur le territoire de la métropole de Rouen. La présentation portait sur les pelouses calcicoles qui ont fortement diminué au cours du XXe siècle, faute de gestion. Le CEN mobilise des données SIG et des inventaires de terrain pour déterminer les périmètres de ces pelouses calcicoles, les hiérarchiser en fonction de leur intérêt patrimonial et sélectionner les secteurs d’interventions privilégiés. Les données lidar sont testées pour estimer le degré d’enfrichement des parcelles. Ce diagnostic est mobilisé pour la mise en œuvre d’un plan d’actions « coteaux » de la métropole.

Audrey Bargé 09_A_Barge_gestion_differenciee (format pdf - 1.7 Mo - 04/11/2016) a développé ensuite le travail réalisé par la métropole pour mettre en place une gestion différenciée des espaces verts dans les communes volontaires. L’inventaire du patrimoine repose sur la construction d’une base de données orientée vers la gestion décrivant très précisément chaque espace vert. Cette base de données est utilisée à la fois comme outil de gestion pour optimiser les marchés d’entretien, mais aussi comme guide sur le terrain pour l’entretien des espaces verts et comme outil de suivi écologique des sites.

Deux présentations successives ont permis de mettre en évidence les efforts mis en œuvre pour cartographier les collisions entre animaux et véhicules pour ensuite tenter d’apporter une réponse à ces problèmes. Lætitia Faine du Groupe Mammalogique Normand 10_L_Faine_Mam_route (format pdf - 6.3 Mo - 04/11/2016) a présenté un outil permettant de réaliser un état des lieux par localisation des mammifères tués qui sont observés lors des trajets. Basée sur un site internet et une application participative, cet outil se veut simple et à portée de clics des citoyens. La récolte des données alimente 3 tables qui bénéficient ensuite d’un contrôle qualité pour éviter par exemple les doublons. Ensuite Jean-François Bretaud du Cerema 11_JF_Bretaud_collisions (format pdf - 1.7 Mo - 04/11/2016) a présenté le projet de suivi des collisions effectué pour la DIR Ouest sur la base de recensements faits par les agents des centres d’entretien des DIR. Au total, ce sont 5075 collisions en 2014 et 5219 collisions en 2015 qui ont été déclarées (en majorité des oiseaux, notamment des passereaux). Ces premières observations démontrent que malgré les hautes fréquences de trafic les renonciations des animaux à traverser ne sont pas aussi nombreuses qu’en théorie. Un travail en partenariat avec la DREAL Pays de la Loire, d’autres gestionnaires et des associations est réalisé pour la mise en commun des données collisions.

Pour terminer cette journée, Julien Defenouillère de la DREAL Normandie 12_J_Defenouillere_RCE (format pdf - 5.7 Mo - 04/11/2016) a présenté la base de données spatialisée de registre de compensation environnementale. Cette base de données permet d’optimiser le suivi des mesures visant à contrebalancer les effets négatifs de projets impactant le milieu naturel, grâce au partage de l’information. D’un point de vue technique, le RCE est une base de données de type client-serveur, développée sous PostgreSQL, qui permet un stockage centralisé des données et un accès simultané de plusieurs utilisateurs pour différents types d’usage (saisie, consultation). Une extension QGIS a également été développée pour faciliter les saisies par des utilisateurs non experts en géomatique.

Les interventions de la journée, ont permis de montrer la richesse de ce domaine, l’apport de la géomatique dans l’analyse des problématiques, et l’intérêt de la mise en place des projets par des binômes géomaticiens – thématiciens.

Le prochain atelier géothématique sera organisé en juin 2017.

Ressources

11 octobre 2016 - journée biodiversité et géomatique, de la connaissance à l’action

Les prochains rendez-vous